Emile MALO-RENAULT(1870-1938)

 

          Emile Auguste RENAULT, dit  MALO-RENAULT, naquit à Saint-Malo en 1870. Il mourut en 1938. Bachelier ès lettres, il alla étudier l'architecture

à PARIS. Puis il fréquenta l'Ecole des Arts Décoratifs. Depuis l'enfance, il a toujours beaucoup dessiné, au trait ou à la plume. Auguste LEMOINE

son professeur de dessin, lui donna le goût du dessin d'après nature et celui de la couleur. Sous sa direction, il fit des essais de gravure, notamment à l'eau-forte.

 

     Mais ce n'est qu'à partir de son mariage, en 1897, avec Honorine TIAN, dit Nori, (1871-1953), elle-même artiste, qu'il commence sa carrière de graveur.

Il se spécialise dans la gravure en couleur, d'abord à l'eau-forte, au vernis mou, puis à la pointe sèche. En 1912, il aborde le bois, sur le conseil de

Stéphane Pannemaker, mais c’est surtout après qu’il adopte le procédé du bois au canif pour une série d’illustrations de textes religieux.

 

     L'oeuvre de Malo-Renault, pleine de finesse et de charme, est essentiellement celle d'un coloriste. Une grande partie de son oeuvre traduit la grâce féminine, 

la mutinerie et la naïveté des enfants. Il s'est aussi inspiré de son pays natal, St Malo. Personnages et paysages bretons sont le sujet de beaucoup de ses dessins 

et gravures. Il est influencé par l’oeuvre de Toulouse-Lautrec et l’art japonais dont il tient la sobriété, la richesse des tons et la composition décorative.

 

     Une partie de l'oeuvre de Malo-Renault se trouve à Paris au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. Quelques planches gravées ont été 
déposées à  la Chalcographie du Louvre. En province une autre partie de son œuvre est conservée par la Bibliothèque de Rennes Métropole et  par les

Musées de Bretagne, Saint-Malo et Pont-Aven.

 

 



Nori MALO-RENAULT (1871-1953)
 

        Honorine Tian, née à Marseille en 1871, décédée à Pau en 1953, épousa Malo-Renault en 1897. Elève de l’école des Beaux Arts de Marseille,

puis de Luc Olivier Merson à Paris, elle se forma à la gravure sous la direction de l’aquafortiste Gery-Bichard. C’est elle qui tirait les planches de son mari.

 

                        Elle a exposé en 1897 des eaux-fortes et pointes sèches en couleur ainsi que des reliures au salon des Artistes français, puis de 1902 à 1912 à 

la Société Nationale des Beaux Arts. Trois de ses gravures (cuivres) sont à la Chalcographie du Louvre et quatre eaux-fortes et pointes sèches au 

Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale.